
MinesQC
Pour l’instant, il n’existe pas d’outil pour calculer l’impact écologique d’une mine. Plusieurs sociétés minières crédibles publient cependant des rapports qui définissent l’impact environnemental de leurs activités.
MAJ
Bonjour Guillaume,
Nous avons poussé nos recherches sur votre question et nous avons demandé à des experts en développement durable de proposer une réponse plus détaillée et reflétant les exigences faites aux sociétés minières avant de réaliser un projet minier. Voici ce qu’ils nous disent.
Il est très difficile de chiffrer avec précision l’impact écologique d’une mine sur un territoire donné, mais les parties prenantes (ministères, agences gouvernementales et sociétés minières) progressent dans ce sens.
Les sociétés minières connaissent les impacts environnementaux (positifs ou négatifs) de leurs opérations. Cependant, le très grand nombre de variables à prendre en compte rend très difficile la mesure précise de l’impact écologique d’un projet, car ces projets sont différents d’un milieu à un autre. En effet, il faut tenir compte notamment de :
- La situation géographique de la mine ;
- De la faune et de la flore (espèces sensibles, espèces menacées, espèces en surabondance).
De plus, sachez que la perte d’un habitat mène bien souvent à la création d’un nouvel habitat. Il n’est donc pas rare de voir la faune se réinstaller dans les parcs à résidus et autour des installations.
Aussi, lorsqu’un milieu aquatique ou humide est affecté, des mesures de compensation pour la perte de ces milieux sont mises en place par les sociétés minières. Ces mesures contribuent à réduire l’impact associé à l’installation d’une mine.
En conclusion, un calcul parfait de l’impact écologique doit prendre en considération la perte d’habitats, mais également les gains. Certains impacts sont négatifs, mais d’autres peuvent s’avérer positifs.
Nous avons aussi examiné les exigences imposées par les ministères et agences gouvernementales.
Le promoteur d’un projet minier assujetti à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement du gouvernement du Québec doit suivre la Directive pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement d’un projet minier.
Certains projets miniers sont également assujettis à la procédure d’évaluation environnementale de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale qui a pour objectif de prévoir les effets environnementaux des projets avant leur mise en œuvre.
Sur la base de la directive provinciale, les promoteurs d’un projet minier doivent évaluer les impacts sur l’environnement avant le démarrage de la mine. Plus exactement, ils doivent évaluer les impacts positifs, négatifs, directs et indirects sur l’environnement à chaque étape du cycle de vie de la future mine.
Les promoteurs évaluent aussi les impacts cumulatifs relatifs à plusieurs éléments :
- Du milieu biophysique (sols, eaux, air, végétation, faune, habitats, etc.) ;
- Et du milieu humain (économique, culturel, cohésion sociale, santé, utilisation du territoire, services publics, etc.).
Les promoteurs doivent enfin évaluer les impacts sociaux et proposer des mesures visant à atténuer ou à éliminer les impacts négatifs ou encore à compenser les impacts résiduels inévitables.
Les études d’impact environnemental et social permettent donc aux sociétés minières de faire une évaluation des impacts d’un projet minier sur l’environnement et sur la communauté. Dans la plupart de ces études, on trouve :
- Une description de l’impact avant l’application de mesures d’atténuation ;
- Les mesures d’atténuation associées ;
- L’intensité résiduelle;
- L’étendue ;
- La durée ;
- La probabilité d’occurrence ;
- La nature de l’impact ;
- L’importance de l’impact résiduel après l’application des mesures d’atténuation ;
- D’autres mesures (par exemple, les mesures de compensation) ;
- Et le programme de surveillance et de suivi prévu pour les différents impacts.
Nous espérons que cela répond mieux à votre question.
Sources consultées
Association minière du Québec (AMQ)
Royal Nickel